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UNE ÉTUDE COLLABORATIVE EXHORTE LES DÉCIDEURS À SE PENCHER IMMÉDIATEMENT SUR LES PRÉOCCUPATIONS DES PREMIÈRES NATIONS EN MATIÈRE D’INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET DE SOUVERAINETÉ

Publié : 21 oct., 2021Nouvelles

(Ottawa, ON) – L’Assemblée des Premières Nations (APN) a le plaisir d’annoncer la publication des Principales conclusions et recommandations à l’intention des décideurs issues de l’Étude sur l’alimentation, la nutrition et l’environnement chez les Premières Nations (EANEPN). L’étude, d’une durée de 10 ans, a été menée par des responsables de la recherche et des chercheurs de l’APN, de l’Université d’Ottawa et de l’Université de Montréal.

Fruit d’une recherche collaborative parmi 92 Premières Nations de tout le pays, l’EANEPN souligne que les aliments traditionnels demeurent essentiels à la santé et au bien-être des Premières Nations, et que la qualité des aliments traditionnels est supérieure à celle des aliments achetés en magasin. Cependant, en raison de la dégradation de l’environnement et d’obstacles socioéconomiques, systémiques et réglementaires, de nombreuses Premières Nations sont confrontées à un taux d’insécurité alimentaire de trois à cinq fois supérieur à celui de l’ensemble de la population canadienne. Les familles avec enfants sont encore plus touchées.

Les partenaires de l’EANEPN invitent les décideurs à s’inspirer des principales conclusions et recommandations, publiées la semaine suivant la Journée mondiale de l’alimentation, en vue d’influencer les politiques et les programmes visant à lutter contre l’insécurité alimentaire et la souveraineté des Premières Nations. Les six principales recommandations sont les suivantes :

  1. Soutenir les initiatives visant à promouvoir les droits, la souveraineté, l’autodétermination, les valeurs et la culture des Premières Nations.
  2. Donner la priorité à la protection de l’environnement, des terres, des eaux et des territoires des Premières Nations.
  3. Renforcer les capacités afin d’éliminer les obstacles à une saine nutrition, en réduisant l’insécurité alimentaire.
  4. Améliorer les partenariats, la collaboration et la communication entre les Premières Nations et tous les ordres de gouvernement, ainsi que les partenariats entre les Premières Nations pour favoriser le partage d’informations sur l’alimentation, la nutrition et l’environnement.
  5. Soutenir la recherche continue, l’éducation et la sensibilisation du public.
  6. Créer un groupe de travail national conjoint dirigé par les Premières Nations, ou un comité, pour planifier la mise en œuvre de ces recommandations.

« Pour les Premières Nations, l’alimentation traditionnelle représente bien plus que la nutrition, et joue un rôle important sur les plans culturel, spirituel et cérémoniel. Il est urgent de s’attaquer aux problèmes et aux obstacles systémiques liés aux systèmes alimentaires, à la sécurité et à la souveraineté des Premières Nations d’une manière qui honore les connaissances, le leadership et les droits des Premières Nations. Il faut créer de nouveaux programmes, de nouvelles politiques et de nouvelles lois pour protéger l’environnement de toute dégradation supplémentaire et faire en sorte que les Premières Nations aient accès à une alimentation saine, y compris à des aliments traditionnels », déclare Tonio Sadik, directeur principal de l’environnement, des terres et de l’eau à l’APN et l’un des responsables principaux de la recherche dans le cadre de l’EANEPN.

« Cette étude, la première du genre, n’a pu être réalisée que dans le cadre d’un solide partenariat entre l’APN, des représentants du gouvernement et des chercheurs universitaires. En particulier, nous sommes rendons hommage à la sagesse collective de près de 7 000 participants et membres d’équipes de 92 collectivités dans tout le pays au cours des 10 dernières années. Nous espérons sincèrement que les résultats de l’EANEPN contribueront à améliorer la qualité nutritionnelle des aliments et la santé des Premières Nations pour les générations à venir », déclare Laurie Chan, responsable principale de la recherche dans le cadre de l’EANEPN, professeur à l’Université d’Ottawa et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en toxicologie et en santé environnementale.

« Cette recherche participative a été possible parce qu’elle émanait d’un besoin exprimé par les Premières Nations de faire la lumière sur la situation nutritionnelle et environnementale de leurs communautés. Les Premières Nations font face à des défis disproportionnés sur le plan de l’accès à une alimentation saine et culturellement pertinente. L’EANEPN met en évidence la nécessité de garantir un meilleur accès aux aliments traditionnels, qui peuvent jouer un rôle dans la lutte contre l’augmentation des maladies chroniques et l’insécurité alimentaire », explique Malek Batal, responsable principal de la recherche dans le cadre de l’EANEPN, professeur au Département de nutrition de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en nutrition et inégalités en matière de santé.

Des études comme l’EANEPN peuvent aider les Premières Nations à prendre des décisions éclairées en matière de nutrition, d’environnement et de gestion de l’environnement, mener à d’autres recherches et à des activités de défense des droits et des compétences des Premières Nations, et servir de référence pour mesurer les changements environnementaux.

Maintenant terminée, l’EANEPN a déterminé les domaines nécessitant des recherches plus approfondies. Ses principaux partenaires collaborent à un autre projet de recherche pluriannuel appelé Étude sur l’alimentation, l’environnement, la santé et la nutrition des enfants et des jeunes des Premières Nations (EAESNEJPN). Tout comme la EANEPN, cette nouvelle étude est financée par la Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits de Services aux Autochtones Canada.

Consultez les éléments suivants sur le site web de l’EANEPN :

L’APN est l’organisation nationale qui représente les citoyens des Premières Nations au Canada. Suivez l’APN sur Twitter : @AFN_Updates.

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Pour plus d’informations :

APN

Lori Kittelberg
Agente des communications
Assemblée des Premières Nations
604-340-3117 (mobile)
[email protected]

Université d’Ottawa
Laurie Chan
Responsable principale de la recherche dans le cadre de l’EANEPN
Professeur et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en toxicologie et en santé environnementale
613-562-5800, poste 7116
[email protected]

Université de Montréal / Informations en anglais ou en français
Malek Batal
Responsable principal de la recherche dans le cadre de l’EANEPN
Chaire de recherche du Canada sur la nutrition et les inégalités en matière de santé (CIENS), professeur et directeur du Centre collaborateur de l’OMS sur la transition nutritionnelle et le développement (TRANSNUT)
Département nutrition
514-343-6111, poste 35177
[email protected]