La vérité
Les femmes et jeunes filles autochtones courent cinq fois plus de risques d’être victimes de violence que toute autre personne au Canada et cette violence est susceptible de leur causer de graves préjudices.
Dans le cadre de résolutions et à la suite de directives des Premières Nations, le mandat a été conféré à l’APN de réagir à cette situation critique qui a pour conséquence des violences, des disparitions et le meurtre de femmes et jeunes filles des Premières Nations. Cette question est une priorité de premier plan et l’APN continue de déployer tous les efforts en vue d’un Plan d’action national pour éliminer la violence.
Enquête nationale sur les femmes et jeunes filles autochtones disparues ou assassinées
Faits importants
- Les femmes autochtones représentent 16 % de toutes les femmes victimes d’homicides et 11 % des femmes disparues, bien que les populations autochtones représentent 4,3 % de la population du Canada.La violence contre les femmes et les filles autochtones est systémique et une crise nationale nécessitant une action urgente, informée et collaborative.
- Les femmes autochtones sont trois fois plus susceptibles que les femmes non autochtones d’être victimes de violence.
- Les données publiques actuelles sur le FJFADA simplifient et sous-représentent l’ampleur de la question, mais démontrent encore une forme de violence complexe et omniprésente contre les femmes et les filles autochtones qui sont souvent ciblées en raison de leur identité culturelle et sexuelle.
- L’aperçu opérationnel de la GRC de 2014 indique que la police a enregistré 1 017 incidents d’homicides féminins autochtones entre 1980 et 2012 et 164 enquêtes féminines autochtones disparues datant de 1952. Il y a eu un certain nombre de rapports indiquant que les chiffres sont nettement plus élevés.
- De 2001 à 2014, le taux moyen d’homicides impliquant des femmes victimes autochtones était quatre fois plus élevé que celui des homicides impliquant des victimes non autochtones.
Table ronde nationale
Les participants à la Table ronde nationale de 2016 ont convenu de travailler avec les familles et les partenaires locaux afin de :
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Continuer de collaborer et coordonner des actions visant à prévenir et à remédier à la violence à l’égard des femmes et des filles autochtones lors de l’enquête nationale sur le FJFADA.
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Souligner l’importance d’une enquête nationale sur le FJFADA, les gouvernements fédéraux, provinciaux et territoriaux pour qu’ils s’engagent à participer et à coopérer pleinement dans le processus.
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S’appuyer sur le Groupe de travail sur les affaires autochtones actuelles pour inclure le gouvernement fédéral en tant que coprésident, avec le temps consacré aux questions du FJFADA, y compris la coordination des efforts, le suivi des progrès et l’identification des priorités d’action, y compris les ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux appropriés.
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Soutenir le développement de programmes de formation dirigés par les autochtones en matière de compétences culturelles, de lutte contre le racisme et de lutte contre le sexisme pour tous les fonctionnaires des gouvernements, la police et le système de justice afin d’inclure des éléments axés sur l’histoire autochtone, les impacts des politiques, la législation et les traumatismes historiques.
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Créer et mettre en œuvre un ensemble de mesures de performance communes pour évaluer les progrès accomplis dans la résolution et la réduction des écarts socio-économiques rencontrées par les peuples autochtones.
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Travailler en collaboration pour améliorer la communication et la coordination entre les familles autochtones et les communautés, les services aux victimes, la police, les services des poursuites, les groupes de femmes, les groupes de lutte contre la violence, et les travailleurs des sans-abri.
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Mettre en œuvre la campagne proposée de prévention et de sensibilisation à l’échelle du Canada axée sur l’évolution de la perception et des attitudes du public pour aider à mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles autochtones.
Faits saillants
Les familles des femmes et jeunes filles autochtones disparues et assassinées ont rencontré des participants à la Table ronde nationale de 2016 lors d’une réunion séparée hier pour discuter directement avec les dirigeants provinciaux et territoriaux de leurs recommandations pour parvenir à la justice et mettre fin à la violence.
La première ministre de l’Ontario, Kathleen Wynne, a fait une mise à jour sur la campagne de prévention et de sensibilisation à l’échelle du Canada et s’est engagée à la Table ronde nationale de 2015.
Le ministre des Relations autochtones de l’Alberta, Richard Feehan, a partagé une mise à jour sur les travaux en cours par l’entremise du Groupe de travail sur les affaires autochtones afin d’élaborer un plan d’action socioéconomique pour les femmes autochtones. Le plan présentera un compte rendu complet des défis et des obstacles qui ont un impact négatif sur les résultats socioéconomiques des femmes autochtones. Il partagera les meilleures pratiques et identifiera des moyens collaboratifs afin d’améliorer les résultats socioéconomiques des femmes autochtones.
Les ministres fédéraux Jody Wilson-Raybould, Dr Carolyn Bennett et Patty Hajdu ont mis à jour le processus d’engagement et la planification d’une enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. Les participants ont partagé leur appui pour une enquête nationale et des points de vue sur la meilleure façon de s’engager et de refléter les intérêts et les points de vue régionaux.
Tous les participants veulent reconnaître l’excellent travail accompli lors du Sommet des praticiens de la justice de 2016 et travailleront à examiner toutes les recommandations contenues dans le rapport. Le Sommet a rassemblé près de deux cents participants de partout au Canada représentant des experts et des praticiens dans trois secteurs clés : les services aux victimes, la police et les services des poursuites.
Les participants à la table ronde ont exprimé leur appui aux efforts en cours entre tous les gouvernements et organisations engagés dans la lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles autochtones.
La table ronde nationale de 2016 sur les participants au FJFADA comprenait les familles des femmes et jeunes de filles autochtones disparues et disparues, le Premier ministre du Manitoba, Greg Selinger, le premier ministre de l’Ontario Kathleen Wynne, les ministres fédéraux de la Justice, les Affaires autochtones et le statut de la femme, les ministres provinciaux et territoriaux, le chef national de l’Assemblée des Premières nations Perry Bellegarde, le chef national du Congrès des peuples autochtones, Dwight Dorey, le président inuit Tapiriit Kanatami, Natan Obed, le président du Conseil national des Métis Clément Chartier, président de l’Association des femmes autochtones du Canada Dawn Lavell-Harvard, président des Pauktuutit, l’association des femmes inuites du Canada, Rebecca Kudloo, et les Femmes Michif Otipemisiwak/les femmes de la nation métisse Melanie Omeniho.
Consultez la liste complète des participants à la table ronde nationale de 2016 sur FJFADA ici.