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Le Conseil des Gardiens du savoir de l’Assemblée des Premières Nations soutient les droits des Mi’kmaq de faire valoir leur droit issu de traités de pêcher sur leur territoire

Publié : 1 mars, 2018Nouvelles

Le 22 octobre 2020

Les Gardiens du savoir de l’Assemblée des Premières Nations (APN) apportent leur soutien au peuple Mi’kmaq qui exerce son droit de pêcher et de gagner une vie modeste, comme le prévoient les traités de paix et d’amitié de 1752 et 1761, la Proclamation royale de 1763, l’article 35 de la Constitution du Canada et la décision de 1999 de la Cour suprême du Canada dans l’affaire R. contre Marshall.

Les défis actuels auxquels ils sont confrontés de la part des communautés locales et des pêcheurs non autochtones environnants révèlent non seulement un manque de compréhension des droits issus de traités, mais aussi que l’escalade de la violence est motivée par des raisons raciales. Les actes de ces pêcheurs non autochtones visant à intimider les pêcheurs mi’kmaq et à leur refuser l’accès à la pêche sont fondamentalement répréhensibles et doivent cesser.

Les actes de protestation et d’intimidation contre des hommes et des femmes mi’kmaq sont clairement fondés sur la discrimination raciale. La pêche a toujours été un mode de vie, une partie de la culture, de l’identité et de l’économie du peuple Mi’kmaq, et ce depuis des générations. Il est honteux et inconscient d’attirer une telle attention sur cette pratique et d’en faire la cause d’une telle violence aujourd’hui.

Les Mi’kmaq demandent simplement au Canada d’honorer leurs droits inhérents et issus de traités, ainsi que les décisions des tribunaux canadiens de maintenir leur droit de pêche. Pourquoi leur refuse-t-on ce droit? Ce droit a été clairement défini et confirmé par l’arrêt Marshall de 1999 de la Cour suprême du Canada. Il ne doit pas être remis en question. Le gouvernement canadien a le devoir d’agir pour soutenir les pêcheurs.

Pourquoi les Mi’kmaq sont-ils privés de la possibilité d’exercer leurs droits? Cette question doit être réglée immédiatement pour que les membres des Premières Nations aient les moyens de subvenir aux besoins de leur famille et de poursuivre la pêche du homard à l’automne.

Les pêcheurs, tant les hommes que les femmes, pêchent en famille. La violence que les manifestants exercent contre les Mi’kmaq n’est rien d’autre qu’une agression et doit être traitée comme telle. Ils ont détruit les pièges et les bateaux des Mi’kmaq, cela ne peut être toléré. Les intimidations verbales et les actes de violence ont clairement une motivation raciale. Ces actes sont disgracieux et doivent cesser immédiatement.

Les traités doivent être respectés. Actuellement, le peuple Mi’kmaq n’est pas en sécurité dans ses propres maisons et sur son propre territoire. Les forces de l’ordre doivent prendre l’initiative de protéger tout le monde et pas seulement celles et ceux qu’elles jugent mériter une protection. Les gens sont en danger. Pourquoi le Canada détourne-t-il le regard et ne met-il pas fin à ces actes de violence ? L’absence de réaction de la GRC est très révélatrice.

Nous continuerons à soutenir les Mi’kmaq jusqu’à ce que les mesures appropriées soient prises pour assurer la sécurité de leur peuple et protéger leurs droits issus de traités. Nous exigeons que le gouvernement fédéral maintienne et honore toutes les relations issues de traités avec les Premières nations du Canada. Sachez, Canada, que les yeux de tous les peuples autochtones sont tournés vers vous.