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19-2016 Groupe de travail des Premières Nations sur l’apprentissage précoce et la garde d’enfants (APGE)

Publié : 8 mai, 2017Nouvelles

TITRE: Groupe de travail des Premières Nations sur l’apprentissage précoce et la garde d’enfants (APGE)

OBJET: Éducation

PROPOSEUR(E): Maureen Chapman, Chef, Première Nation de Skawahlook, C.-B.

COPROPOSEUR(E): David Crate, Chef, nation crie de Fisher River, Man.

DÉCISION: Adoptée par Consensus

ATTENDU QUE:

A. En vertu de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones:

  • Article 21 : Les peuples autochtones ont droit, sans discrimination d’aucune sorte, à l’amélioration de leur situation économique et sociale, notamment dans les domaines de l’éducation, de l’emploi, de la formation et de la reconversion professionnelles, du logement, de l’assainissement, de la santé et de la sécurité sociale;

B. Le rapport de 2016 de la Commission de vérité et réconciliation presse aussi le gouvernement fédéral, dans le cadre de son programme de réconciliation, de travailler avec les gouvernements autochtones en vue d’élaborer des programmes culturellement appropriés d’éducation de la petite enfance à l’intention des jeunes enfants et de leurs familles.

C. En novembre 2015, le premier ministre Justin Trudeau a conféré à la ministre d’Affaires autochtones et du Nord Canada (AANC) et au ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social le mandat d’amorcer des consultations avec les provinces, les territoires et les peuples autochtones à propos d’un cadre national d’apprentissage précoce et de garde d’enfants, en tant que première étape envers la mise en place d’un système de garde d’enfants abordable, de haute qualité, souple et pleinement inclusif.

D. L’engagement annoncé dans le cadre du budget de 2016 d’investir 100 millions de dollars dans les communautés autochtones offre aux Premières Nations une occasion sans précédent de déterminer les priorités, les stratégies et les mesures à prendre pour améliorer l’accès à un apprentissage de la petite enfance de qualité, ainsi qu’à d’autres soutiens pour renforcer les familles, tout en développant les capacités des Premières Nations d’assumer à nouveau le contrôle de la petite enfance et de la garde d’enfants, conformément à leurs droits inhérents et de la personne.

E. Peu de politiques de développement de la petite enfance et de garde d’enfants ont été élaborées par le gouvernement fédéral depuis le milieu des années 1990. Les politiques pour soutenir les jeunes enfants et les familles des Premières Nations demeurent précieuses et sont susceptibles de transformer la vie des enfants, de leurs familles et des communautés. Toutefois, le manque d’une politique ou d’une approche globale de financement a eu pour conséquence de limiter et rendre inégal l’accès aux programmes, et de compromettre leur qualité et leur efficacité. Pourtant, les preuves scientifiques s’accumulent aux États-Unis en ce qui concerne l’efficacité des programmes de DPE sur les plans de l’augmentation des taux de graduation, de l’amélioration des résultats en matière de santé, d’une diminution de l’abus d’alcool et de drogues, et d’une réduction des actes criminels parmi les enfants qui ont bénéficié de ces programmes.

F. Une approche politique déterminée, appuyée par les dirigeants des Premières Nations et influencée par les communautés et des intervenants dans les domaines de la santé, de l’éducation de la petite enfance, des services à l’enfance et à la famille et de l’éducation, offre une occasion réelle de transformer et de façonner le développement de la petite enfance, l’éducation et les politiques de garde d’enfants pour faire en sorte que les enfants des Premières Nations, de la naissance à l’âge de six ans, ainsi que leurs familles, soient soutenus pour garantir au mieux leur santé, leur développement et leur mieux-être.

POUR CES MOTIFS, les Chefs en Assemblée :

1. Enjoignent le Chef national et le Comité exécutif de l’Assemblée des Premières Nations (APN) d’obtenir du financement du Canada afin de mettre immédiatement sur pied un Groupe de travail national d’experts sur l’apprentissage précoce et la garde d’enfants (APGE), composé d’experts de diverses disciplines telles que la santé, l’éducation, les services à l’enfance et à la famille et la petite enfance, dont le mandat sera de superviser un processus d’engagement communautaire d’une durée de 4 à 6 mois en vue de déterminer et confirmer les principes, priorités et mesures clés découlant d’un cadre d’APGE des Premières Nations, ainsi qu’un plan d’action tenant compte des priorités, besoins et particularités régionales.

2. Demandent au Chef national de l’APN et au Comité exécutif :

  • d’insister par écrit auprès des ministres Bennett et Duclos pour que soit mis en place un cadre d’APGE des Premières Nations distinct, assorti d’un financement;
  • de collaborer avec le gouvernement fédéral à l’élaboration d’un cadre de reddition de comptes pour faire en sorte que les investissements actuels et futurs ayant trait à l’apprentissage précoce et la garde d’enfants parviennent aux enfants et aux familles qui en ont besoin.

Pour télécharger les résolutions